jeudi 11 mars 2010

Vie détruite

Bonjour,



Je vis ma vie par procuration en zonant toute la journée sur l'ordinateur. C'est la plus sage de mes manière de fuir. Car dans tous les cas, je ne cherche qu'une chose : fuir la réalité, fuir cette vie que je n'ai pas eu le courage de quitter pour de bon, et attendre que le temps passe, que la vie s'écoule et que la mort arrive.

J'ai essayé de faire quelque chose. J'ai obtenu un master avec mention très bien il y a quelques années. Mais je suis incapable de rien faire de ce diplôme. Je n'ai pas de boulot, pas de vie sociale. J'ai peur de tout. Je n'arrive pas à prendre de décisions, à avancer, à construire. Je pense que tout est fichu d'avance et que je n'arriverais jamais à rien. Alors je n'essaie même pas.


J'ai 20 ans de galères chez les psy de toutes sortes derrière moi. J'ai mis en oeuvre toute seule, tous les moyens possibles d'auto-destruction. J'ai passé plus de 25 ans rongée par une culpabilité atroce. Je me suis détestée, haïe, dégoûtée, offerte à l'opprobre, noyée dans la dépression profonde. J'ai bu de l'alcool à en crever, avalé des plaquettes de somnifères sans que personne n'en sache rien, mangé n'importe quoi, puis tout vomi pendant des mois, j'ai utilisé des couteaux pour me scarifier, je me suis arrachée la peau du visage avec les ongles. Je me suis faite virer de mon boulot pour faute lourde dans deux endroits différents pour être arrivée complètement ivre sur mon lieu de travail. J'ai couché avec n'importe qui, n'importe où. Je me suis considérée moi-même comme un déchet, une serpillère, une merde répugnante.

Eh bien pour tout cela, je dis simplement MERCI MAMAN...

19 commentaires:

  1. BOnjour, je suis dans le meme cas que toi, ma mère ne m'a pas élevé jusqu'a l'age de 10 ans, ...chez les grands parents, et lorsque je suis allée vivre chez elle, après de nombreux conflits, elle m'a dit qu'elle préferai ma mort a celle de son chien.
    bien sur, j'ai eu des comportements déviant (drogue, alcool...), maintenant adulte, j'ai gâché ma vie...j'en suis très triste, meme si je suis mariée et que j'ai une petite fille génial qui a 10 ans... j'ai par moment des instants ou je vais avoir une attitude inadapté, ou je vais me faire du mal, j'ai essayé de me faire aidé....sans réussite jusqu'a maintenant, j'en souffre beaucoup,
    j'ai peu d'amis, car je me sens différente des autres, les yeux éteints...je voudrai guérir de mon enfance, de cette relation destructrice, mon psy m'a dit que je devais faire le deuil de ma mère. elle continue a me critiquer, me rabaisser, critiquer ma fille... que j'éduque entièrement, mais mes valeurs ne correspondent pas a celle de ma mère.
    Ma mère est quelqu'un de très influent, très argenté, et qui juge les gens sur les apparences extérieurs.... bref, ...
    c'est pas facile.
    J'essaye de donner a ma fille tout l'amour que je n'ai pas reçu, je lui permet d'etre elle meme, et ne la force pas a me ressembler,...
    de temps a autre, je fuis ma souffrance non résolu, dans un petit verre de trop (lorsque ma fille est en week end chez son papa...), mon attitude me dégoute, j'aimerai bien que tout cela cesse.
    apparement la volonté ne suffit pas.
    je te laisse mon adresse mail ; si tu veut que l'on discute, je reconnais que cela me ferai du bien aussi, enfin parler a quelqu'un qui me comprend.
    loungtza@yahoo.fr

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  2. Merci pour ton commentaire. Je t'envoie un mail.

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  3. Bonjour Vanina,

    En faisant des recherches sur les mères perverses narcissiques, je découvre votre blog...Cela fait plusieurs années que je cherche un autre témoignage similaire au mien pour partager la difficulté qui est la mienne de m'épanouir pleinement...
    Alors, maintenant que je découvre votre témoignage, je constate que 6 mois sont passé depuis le dernier commentaire et j'espère que vous recevrez quand même mon message. Je souhaite vous rencontrer pour en parler.
    Il y a 5 ans que j'ai pu mettre un nom sur ce que je vivais avec ma mère mais je me suis sentie bien seule...je ne trouvais personne avec le même vécu. Alors, j'en ai écrit un livre et maintenant, je rêve de créer une association pour aider les victimes dans le chemin de reconstruction.
    Vous pouvez m'écrire
    julie.poncelet@live.be
    mauvaise-enfant.over-blog.com

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  5. Bonjour à toutes et à toi vanina

    Je viens de découvrir ton blog à presque 2 heures du matin... comme quoi la nuit apporte de bonnes choses !
    Je constate que l'on a le même âge ! 38 ans. Difficile de se faire entendre ou comprendre par les autres. Vanina tu n'es pas seule. Je comprends ce que tu ressens que tu n'y arriveras jamais. La peur a pris le dessus sur ta vie. Mais ne laissons pas nos mères (si on peut les appeler ainsi) nous gâcher les belles années devant nous. Ne laisse pas ce plaisir là. Moi aussi, je souffre aussi. J'ai envie de disparaitre pour ne pas penser à elle, à sa perversité, aux mots durs, aux regards de mépris. Les je t'aime un jour et l'autre elle est odieuse. Un seul moyen : n eplus garder contact avec elle. la culpabilité non et non. Nous ne sommes pas coupable d'avoir des mères qui nous écrase, qui nous a laminé nos vies.
    Il faut se battre, surtout si l'on a des enfants. Je me bats pour ma fille et fais tout l'inverse de ma mmère. On peut y arriver et gardons à l'esprit que nous nous sommes des filles bien. courage à toutes.

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  6. Bonjour,

    Merci beaucoup pour ton message. La culpabilité m'empêche même de continuer ce blog...

    J'arrive quand même à prendre du recul par rapport à ma mère. Mais j'ai de la colère en moi. Je lui en veux énormément pour ces années de jeunesse détruite. Et je me sens vieille.

    Mais actuellement, j'ai de belles idées de projets en tête. Et l'amour de mon conjoint et de mes enfants.

    Je vois aussi que moi je peux évoluer, ma personnalité peut évoluer. Tandis que ma mère est bloquée. Elle ne s'enrichira plus puisqu'elle est incapable de se remettre en question. Les relations avec ses proches resteront "pauvres" émotionnellement notammement.

    Elle tourne en rond sur sa victimisation et les problèmes qu'elle s'invente. C'est un besoin pour elle. Il FAUT qu'elle trouve à critiquer des gens en se plaçant en victime quoi qu'il arrive. Et quand elle n'a plus de grain à moudre, elle s'invente autre chose.

    C'est fou de voir à quel point elle peut détourner la réalité pour satisfaire ses besoins... Inventer le mal là où il n'y en a pas...

    Au moins, je ne suis plus là pour lui servir de "nourriture"... Parfois, ses comportements m'amusent et me semblent tristes et un peu pitoyables même...

    De mon côté, je lutte pour mon équilibre personnel

    Merci encore pour ta participation.

    Bonne journée

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  7. Bonjour,

    Je viens de lire vos messages et ils sont très touchants.Je suis victime de mere manipulatrice et peut etre d'un pere PN.
    j'ai 37ans, je végéte dans la vie avec consultation chez la psy en analyse depuis 1an.
    J'amerais échanger avec vous par mail ou télephone.
    Merci d'avance
    CHAKRA13

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  8. Bonjour Chakra13,

    Vous pouvez me contacter par mail directement à l'adresse suivante :
    vanina.nanihi@yahoo.fr

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  9. Merci pour vos témoignages, je me retrouve complètement dans celui de vanina et thalys, c'est poignant. idem, mère PN, je n'ai plus de doute mais toujours de l'espoir, l'emprise reste forte, même après analyse, thérapie. J'ai 35 ans, une fille de 6 ans, divorcée après 15 ans car trop en pièces découpées de l'intérieur, mon mari ne pouvait plus rien faire.
    Elle m'a détruite, mais mon frère et ma soeur aussi. Je suis l'ainée et la seule à cogner encore dans le mur, sentiments ambivalents de recherche de reconnaissance et besoin de la défier pour qu'elle comprenne.....ce qu'elle est incapable de comprendre. Que faire ? La fuire, je culpabilise et m'en prend à moi (tabac, alcool, boulimie, inertie...rencontres à problèmes), l'affronter elle me fait peur et je ne veux pas me battre, l'ignorer dans ses attaques, elle arrive toujours à me faire sortir de mes gongs car à la laisser dire et faire elle surenchérit d'avantage.
    Que faut-il faire pour se sentir bien et au clair ?????
    cela fait 25 ans que je me pose cette question, je suis partie de chez elle à 15 ans, ai atteri en catastrophe chez mon père me suis mariée jeune et me suis isolée avec mon mari à 8000km, et mon père est dcd la semaine dernière. J'ai atteri chez elle avec ma fille le temps des obsèques, et elle me rend la vie infernale ! je ne sais pas ce qu'il faut faire, partout je lis qu'il faut couper les liens avec les PN, mon frère l'a fait, mais il va mal, très mal, et l'ayant déjà fait aussi, je sais que c'est dur. Et je persiste à voir dans ses propositions alléchantes de réconciliation au nom de Dieu et de la solidarité familiale un espoir que les choses vont changer ! Moi aussi je suis pas nette de continuer à y croire ! J'en arrive à souhaiter sa mort !!!!
    merci pour vos témoignages, je suis sure que l'on va s'en sortir , à plusieurs on fait bloc contre ses gens là!

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  10. Bonjour je connais une fille qui me semble être dansle même cas que le votre et j'aimerais bien en discuter et vous expliquer son cas car ça m'aidera beaucoup , je vous remercie car a travers vos mots je reconais quelques traits de son caractère
    mon email est fariddeparis@hotmail.fr

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  11. Bonjour

    Désolée de ne pas avoir répondu Ambre. L'année dernière a été très chargée et je ne suis plus venue sur ce blog. Je commence et je ne finis pas... C'est aussi une spécialité.

    Comment allez-vous ?

    Personnellement, je vis à 1000 km de ma mère et elle aurait largement mérité que je coupe les ponts mais je ne le fais pas dans mon propre intérêt justement. Pour ne pas souffrir comme peut-être votre frère souffre de la séparation.

    Je suis partisane du "juste milieu". Je ne pense pas qu'elle vivra vieille. Et je n'ai pas envie de regretter quoi que ce soit le jour de sa mort.

    Le plus pénible est qu'elle se comporte normalement, comme si de rien n'était. Selon elle, "je suis fragile naturellement". Quand j'entends ça, je bondis. S****** !
    Bref, je lui réponds bien entendu que c'est faux et que c'est ce que j'ai vécu qui est cause de ma fragilité.

    J'ai des bouffées de haine parfois. Mais en même temps, je la plains. Oui, je la plains car je n'aimerais pas être elle. Tellement à côté de la plaque. Tellement passée à côté de l'essentiel.

    Et puis moi aussi j'avais énormément besoin de me faire aimer d'elle. Pendant des décennies je lui ai servi mon coeur sur un plateau. Maintenant, enfin, j'arrive à être beaucoup moins généreuse : mes enfants et moi d'abord. Elle... Inutile que je me mette en 4 pour lui plaire. Elle ne le mérite pas. Et je crois bien que je me fous de sa reconnaissance (enfin !) car elle n'est pas une référence pour moi ; ça non... D'ailleurs je ne me gêne plus pour la recaler dans ses 30 mètres quand elle dépasse les bornes. Je me fous de la blesser. Mais en même temps, je ne cherche pas le conflit, je ne cherche pas à me venger non plus. J'ai un peu pitié parfois. De voir à quel point elle est aveugle, sourde, incapable d'évoluer et d'ouvrir son coeur et son âme...

    J'ai parfois envie de supprimer ce blog car en fait, il ne m'apporte rien sinon relire ma souffrance...

    Amicalement

    Vanina

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    1. Vanina : est-ce que votre mère a tout fait pour toujours saboter toutes vos relations (amicales filles-garçons, amoureuses, professionnelles, familiales) comme la mienne? Systématiquement depuis l'enfance, en passant par l'adolescence et l'âge adulte, elle a t o u j o u r s fait en sorte de me discréditer auprès de tout le monde et saboter par derrière TOUTE relation, je dis bien TOUTE(mon portrait : je suis une "vicieuse" depuis AVANT ma naissance déjà - absurdité qu'elle affirme avec colère et conviction dans sa haine qui lui tient lieu de vie, avec la mythomanie et l'embellissement d'elle-même, d'un narcissisme monstrueux dans t o u t e s les circonstances - quand mon père est décédé jeune et que nous étions jeunes, le jour de son décès, sa seule préoccupation était "MOA MOA MOA MOA il faut m'accompagner MOA MOA JE suis la veuve, MOA MOA MOA" à tel point qu'elle a demandé un "reportage photo" de l'enterrement - sans nous consulter bien sûr - toute à la NON DOULEUR et toute à son NARCISSISME AIGU et déchainé - si elle avait souffert de la mort de mon père, elle n'aurait j a m a i s eu cette idée de reportage vedette" -, je suis le "sale caractère", à présent mes neveux et nièces que je ne vois pourtant quasiment jamais sauf par hasard dans la rue une fois tous les 5 à 10 ans.. y croient dur comme fer, j'ai appris récemment qu'ils furent battus comme fer par leur père et ma mère le savait depuis longtemps, sans doute une jouissance pour elle car elle s'assure ainsi du malheur, ayant programmé ma soeur à la soumission, l'obéissance m e n t a l e à n'importe quoi, en l'ayant dressé depuis l'enfance à être sa complice et son objet-instrument-outil sans autonomie mentale

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  12. j'ai découvert que ma mère était PN

    j'aurais pu écrire certains passages des textes que poste Vanina
    tes mots sont les choses que je vivais aussi

    j'avais une mère destructrice manipulatrice

    elle a instrumentalisé beaucoup de monde
    elle manipulait à fond la caisse tous les gens qui me connaissaient
    ainsi sans me diffamer directement elle a presque réussi à faire le vide autour de moi
    j'ai vécu un enfer durant une éternité
    sans pouvoir mettre de mots
    j'ai fini par croire ce qu'ils disaient de moi "père manipulateur,mère PN
    c dur de se construire
    de se reconstruire aussi
    je ne suis rien
    j'ai pensé longtemps que je ne valais rien
    j'ai encore des grosses périodes de déprime
    manque de confiance en moi énorme
    et pis il y a les conneries qu'on m'a souvent dit
    "pourquoi tu n'aimes pas tes parents,ils sont gentils"
    et ben qu'est ce que ca aurait été s'ils avaient été méchants
    ma mère manipulait tout son monde et elle les instrumentalisés aussi
    l'entourage est devenu sans le savoir "complices"
    tout le monde a été manipulé
    ma mère haïssait les enfants
    elle n'en voulait pas
    quelle dommage qu'elle en ait eu
    pour nous qui sommes nés

    j'ai passé ma vie à analyser les choses sans rien comprendre
    depuis quelques années les bouquins et témoignages fleurissent un peu partout
    enfin j'ai pu mettre des mots
    sur ce que j'avais vécu

    néanmoins
    c pas utile d'en parler
    car les gens qui ne l'ont pas vécu ne comprennent pas que ces personnes existent
    c se battre dans la semoule de penser à une reconnaissance quelconque
    de la vie qu'on a mené
    les gens disent que ca n'existe pas
    c plus facile c sur

    je suis âgée maintenant
    je sais que je n'étais pas "la vilaine fille,bonne à rien mauvaise en tout ,nulle,laide,méchante,idiote,catin,fainéante,menteuse,vicieuse" "qu'on se prêtait à dire quand j'étais petite ,à peine 6ans(je ne comprenais pas la moitié des mots que ma mère me disait),10,15ans,20ans,30ans.... ans mais juste
    une victime

    pour avancer il faut pouvoir vivre avec j'ai souvent fait du surplace
    surtout entourés de cons qui pensaient toujours que "ma mère était gentille pourquoi tu ne l'aimes pas "
    je connais
    je l'entends encore parfois


    je hais les gens qui le disent
    je leur fouterais des baffes mais ca ne sert à rien
    ca ne bougerait pas les choses
    les obtus le resteront toute leur vie

    j'ai déjà entendu "tu es comme ta mère"
    "c dans les genes"
    les gens sont cruels parfois ,ignares aussi

    non je ne suis pas ma mère
    je sais me remettre en questions
    je sais reconnaitre mes torts et mettre des mots sur mes peurs et mes angoisses,sur mes colères parfois ,sur ce que je dis d'injuste aussi parfois






    mais quand je lis vos pages ici ou là
    je me dis que je n'étais pas la seule à vivre l'enfer
























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  13. Bonjour,
    Je me reconnais egalment dans vos temoignages je passe sur le mien
    sauf que le dece de mon pere quand j'etais enfant a permis une plus grande emprise:elle est devenue ma seule reference j'ai etais loyale envers cette mere en etant "caracterielle car au fond revoltée.
    Je suis actuellement en analyse mais je n'arrive pas a exister a m'autoriser à etre heureuse;
    Bien que restant stoique face a ma mere au fond de moi elle m'agace.
    Car je la "tiens" pour responsable de mon inaptitude au bonheur.En effet quand j'ai commpris qui elle etais j'ai eu une peride de d'apperçu du bonheur.
    Certe j'ai ma part de responsabilité dans cette relation, parfois je me demande si en restant dans cette logique d'opposition ce n'est pas une façon de lui etre fidele.
    Certains d'entre vous s'en sont-ils sortis? pouvez vous me faire partager votre cheminement merci

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  14. J 'ai pris plein de longueurs de retard, j 'ai l impression d etre mécaniquement poussée au bord du ravin, car remplacée par les enfants des nouveaux conjoints respectifs de mes parents. J ai perdu contact avec beaucoup de personnes car j 'ai cette foi moi même conclu que beaucoup se moquaient de ma condition, de mon parcours, c était donc inutil d entretenir un lien hypocrite.

    Quand à mes géniteurs, forts bien intégrés professionnellement, Je n 'éxiste plus à leurs yeux qu 'à travers un compte en banque qu on alimente de temps à autre, un numéro de portable au quel on envoie un texto pour dire bonjour aurevoir et faire comme si tout allait bien. Je n 'ai plus de base.

    Et ce seul lien matériel que j entretiens, me rend prisonnière d etre qui je suis : roots. Ils ont d ailleurs influencé pour que je reprenne un travail avec un patron qui m 'a incité à me faire couper mes tresses, car biensur, dans cet état, j 'étais l ombre de moi même, j 'étais une marginale, j 'étais une idiote... hors je n 'ai jamais eu une vie aussi riche et palpitante que lorsque je vivais selon mes principes, car oui, entre 2 travaux saisonniers, j 'y arrivais, mais je n 'avais pas de chez moi, il fallait que j ai un pied à terre, et je croyais etre la bienvenue chez ma mère et son coinjoint.

    Bref, époque résolue, je ne suis plus une roots, j ai coupé les tresses, je ressemble à tout à une personne lambda, tant physiquement que moralement et ça ma rendu malade ( encore aujourd hui) j ai cru passé par la fenetre à cette époque mais j 'étais trop peu courageuse pour aller jusqu au bout.

    Je pense qu un jour je passerai à l acte, car de mon éducation ratée, de ces circonstances, aucune amitié ne m 'a sauvée, les gens ont trop conclu/jugé que j 'étais une petite fille égoiste ( car unique ) gatée pourrie ( j ai passé mon enfance devant une playstation et je fesais du cheval ) et sans éducation ( on m 'a tout passé, à tel point que je suis déja endettée à mon age...vis à vis de mes parents, la corde au cou vu leur soutien financier et matériel )

    Bref, je ne sais pas si je mérite d etre lue, tellement je suis un petit diable visiblement, ce que je sais c est que j ai rejoins un mode de vie pour tenter de trouver de la reconnaissance, un peu d amour chez mes parents qui ne me convient pas du tout, qui ne me révele pas, sans gout, sans saveur, sans rire, sans profondeur.
    Car pour leur ressembler, chaque jour je pense à mourir. Nous sommes vraiment différents et ils n imaginent pas à quel point je vais mal pour me conformer à eux, à ce système.
    Cela a été une aubaine pour mon père de m acceuillir à 27 ans, voyant que je ramais, pour oser une énième reconversion professionnelle.
    La vérité c est que je vois chaque jour dans ce miroir des reflets de cynisme, de silence, d amertume, il cherche à cacher son dégout de la vie, mais je le récupère en pleine poire. Il cherche à rattraper son indifférence vis à vis de moi dans mon enfance, mais ne m a jamais mis une baffe une seule fois, ne m 'a jamais critiquée ni engueulée, ni hièr ni aujourd hui, ne m a jamais poussée, son seul plaisir conciste à me ballader et à me faire réviser les matières scientifiques pour mes concours. La communication ne va pas plus loin.
    Voila, et bientot je retrouverai ma mère et son compagnon hypocrite/interessé comme un charognard par l unique maison de famille dans leur petit berceau...

    Si j avais su plutot que mes parents allaient saucissauné très fort mon éxistence pour se l approprier et me tenir ni trop proche ni trop loin d eux en permanence sachant qu ils habitent tous les deux loin l un de l autre, j aurais refusé chaque cheque qu ils m ont fait étant petite. J aurais refusé chaque jouet, j 'aurais ouvert chaque cahier très longtemps et j aurais claqué la porte bien plus tot.
    Ils m ont acheté. voila tout.
    La seule différence avec les esclaves c est que j 'ai eu ma chance sans la connaitre.




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  15. Moi aussi je voulais dire MERCI MAMAN. Pour la détestation de moi meme, la peur d'etre folle, la peur du monde, la peur des autres, l'envie de me massacrer à coup de fourchette (j'avais ça ds ma tete d'ado, 47 coups de fourchette très précisément, allez comprendre !) pour bien me punir d'etre une telle merde, une ratée, une "conne ma fille", un truc dégueulasse, coupable de tout. J'avais jamais parlé à qui que ce soit de cette histoire de punition à coup de fourchette, et pourtant j'ai fait des années de thérapie. Trop la honte...

    MAMAN je voulais te dire aussi que je ne t'aime plus. Voilà je ne t'aime plus. Je n'attend plus rien de toi, je n'essaye plus de te sauver, toi la victime éternellement malade, éternellement souffrante, si, si malheureuse ! et malgré tout toujours le mot qui tue à la bouche, la dévalorisation, l'insulte violente. Les coups de pied dans le cul, moi à quatre pattes ds le couloir, me hurlant j'en ai marre de toi, J'EN AI MARRE DE TOI. Silence ds la maison, mon père ne bronche pas; mes frères et sœurs ont peur je pense et puis ils sont "petits" comme moi. Je suis seule face à la folle, comme d'hab. Tu m'a menti, tu m'a manipulée. Je ne t'aime plus, je ne te crois plus, je te vois. Je prend soin de tes besoins matériels car tu es vieille et faible maintenant; je suis là; je te fais des soupes, je te fais tes courses. Mais tu n'a plus de pouvoir sur moi...

    merci pour cet espace de parole, merci pour votre écoute silencieuse


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    1. Bonjour,

      Cela me fait mal de lire votre souffrance... Le coup de la fourchette me rappelle certaines obsessions que j'avais à l'adolescence... "Trop la honte" comme vous dites ! Finalement, en thérapie, j'ai compris que ce n'était pas tant la honte que cela. Et que je n'étais pas folle. L'humiliation entretient le sentiment de folie qui entretient lui-même ces obsessions idiotes qui nous font peur et nous convainquent encore davantage de notre fausse folie... C'est un cercle vicieux.

      J'ai souvent pensé que je devrais m'occuper de ma mère lorsqu'elle serait vieille et souffrante en me disant que je n'en serais pas capable...Ou plutôt que je ne le voulais pas! N'ayant pas réussi à construire ma propre vie, j'appréhendais de devoir prendre en charge la vie de ma mère destructrice. Je n'y suis pas contrainte actuellement et vous trouve bien courageuse après ce qu'elle vous a fait endurer. Courageuse aussi d'assumer la rupture sentimentale.

      Ma mère ne me battait pas. Souvent les témoignages relancent la culpabilité car je me dis que les autres ont subi des mères plus cruelles que la mienne.

      Je vous remercie pour votre témoignage

      Vanina

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  16. Un livre d'un grand réconfort :)

    http://www.faistacom.com/wp-content/uploads/2013/04/pervers_narcissiques_2bvignettesW.jpg

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